Mon expérience du jeûne



On en connaît tous plus ou moins les vertus. Mettre son système digestif au repos de manière temporaire permet à l’organisme de puiser dans ses réserves puis de nettoyer ses déchets en profondeur, à travers une étape que l’on appelle l’autolyse. Bien que le jeûne thérapeutique soit interdit en France (on parle de « jeûne bien-être »), certaines études, présentées dans le très bon documentaire de Thierry de Lestrade, le jeûne, une nouvelle thérapie que je vous invite à visionner si le sujet vous intéresse, sont sans appel : cette technique, proposée dans des cliniques en Allemagne, en Espagne, ou en Russie a permis d’améliorer considérablement l’état de certains malades, ou de redonner de la vitalité à des bien portants.

Plus qu’un phénomène de mode, comme je l’entends parfois, le jeûne ferait donc partie intégrante d’une hygiène de vie globale. A la condition express qu’il soit accompagné.

Une aventure personnelle et spirituelle

L’expérience dont je vais vous parler ici est la mienne, et en définitive elle ne porte pas tellement sur ses bienfaits physiologiques, pourtant indéniables.

J’ai expérimenté le jeûne pour la première fois cet été. Bien que mes profs et mes collègues naturo m’en avaient vanté les mérites, bien que j’étais persuadée de ses vertus, je n’avais pas osé franchir le pas, me trouvant trop maigre. J’étais persuadée que le jeûne m’affaiblirait.

J’ai jeûné pendant 4 jours puis je suis passée sur une cure d’une journée de smoothie. Mon organisme aurait peut-être été capable de jeûner plus mais je n’avais pas envie de perdre trop de poids, et a posteriori je crois qu’en ce qui me concerne, la durée était bonne.

Je n’ai eu aucun problème à jeûner. J’ai sans doute eu de la « chance », ou je m’étais bien préparée psychologiquement et physiquement, ou j’ai été bien encadrée. Quoi qu’il en soit, j’ai très bien géré la faim et « l’effort » pendant les randonnées. J’ai perdu du poids, que j’ai repris petit à petit, au fur et à fur des semaines et de l’appétit qui est revenu, lentement (je n’avais pas du tout envie de manger un fastfood en sortant de là!).

En fait, ce que j’ai surtout retenu de cette expérience, que j’ai réalisée aux côtés de ma chère cousine, qui m’a accompagnée dans cette belle aventure, ce sont les retrouvailles avec moi-même. Comme si le corps, privé de nourriture, était débarrassé de sa cuirasse et se retrouvait nu, sans phare, sans maquillage. Sans l’armure de l’ego, j’ai vraiment vécu l’expérience de ressentir pleinement les choses. Les randonnées en pleine nature, parfois sous une pluie battante, ont été particulièrement riches en sensations. J’ai vraiment ressenti ce que voulait dire « faire un câlin aux arbres ». Avec ce grand séquoïa, majestueux, j’ai eu l’impression que ce n’était pas moi qui le prenais dans mes bras mais lui qui m’entourait de sa grande sagesse et de sa tendresse.

L’accompagnement de l’équipe, discret et bienveillant, se voulait rassurant, mais en réalité je n’ai jamais vraiment eu peur. La spiritualité contagieuse de l’un des membres de l’équipe, m’a permis de reprendre contact avec le Haut.

Je n’ai pas trop l’habitude de raconter ma vie comme ça. Encore moins de parler de mes expériences spirituelles. Mais c’est un aspect que l’on met très peu en avant durant les séjours de jeûne et j’avais envie que ça se sache.

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