Detox de printemps… De l’art de faire du ménage dans votre corps



Le printemps est la saison idéale pour ranger, faire du tri, ouvrir ses fenêtres, jeter, aérer… Après le repos de l’hiver, l’énergie montante de cette jolie saison nous donne en effet envie de sortir, de nous agiter, de créer. Bref, c’est une période où, à l’image d’un ado, on se sent fougueux et entreprenant, prêt à se lancer dans tout un tas de projets.

Et bien pour notre corps c’est pareil. L’hiver a été propice au repos, ou tout du moins à un ralentissement de notre rythme endiablé. On a pris notre temps, nos nuits se sont rallongées, on a profité des feux de cheminées et des bons repas bien gras pour se réchauffer. Et bien, que vous ayez quelques kilos en trop ou pas, le printemps est une période propice à la detox. D’ailleurs, dans les magazines féminins, on ne parle que de ça. Mais de quoi s’agit-il au juste ???

Notre corps est un système, où rentrent en permanence des substances – aliments, eau, mais également air, polluants, etc…- et où sortent des déchets – dioxyde de carbone, urine, selles, etc…. Entre ces deux phases, de nombreuses opérations ont permis au corps de produire de l’énergie pour grandir, se réparer, se chauffer, faire face aux agressions extérieures… Le souci, c’est que, comme dans une maison, au fil du temps, des déchets s’accumulent. Et oui, on a beau trier nos déchets et sortir tous les jours nos poubelles, il n’est pas inutile de temps en temps de faire un peu de ménage de printemps pour se délester de l’inutile, de l’usé, du superflu… Bref de vider nos placards et d’aérer grand nos fenêtres pour repartir sur de bonnes bases.

Ménage de printemps

Outre l’expression consacrée, le printemps est en effet la saison idéale pour opérer ce nettoyage en profondeur, et ce pour plusieurs raisons :

  • D’abord, en énergétique chinoise, le printemps est la saison du foie. Et le foie est… Le principal organe épurateur. Plusieurs fois par jour, le sang est « nettoyé » : aliments, alcool, médicaments, résidus de pesticides… Tout y passe.
  • Ensuite, le printemps est une saison où l’énergie (yang) monte. La sève, enfouie dans le sol, a peu à peu regagné les branches, les bourgeons sont déjà là. La vie revient. Or, pour detoxifier un organisme, il faut de façon indispensable que la vitalité soit suffisante. On ne detoxifie pas un organisme affaibli, malade. On évite donc de pratiquer une detox l’hiver, alors que notre corps a surtout besoin de repos.

Ouvrir les portes et les fenêtres

C’est donc le moment idéal pour detoxifier son organisme. Mais comment fait-on ???

Et bien, comme dans une maison, on ouvre les portes et les fenêtres pour évacuer les déchets et faire place nette. Dans notre corps, les portes et les fenêtres sont appelées les émonctoires. Ils sont au nombre de quatre, et ils sont destinés à évacuer les deux grands types de déchets qui envahissent notre organisme. A savoir  les déchets acides (vous lirez chez certains naturopathes le terme de déchets colloïdaux) et les déchets « gras » (ou mucose toxique). Et ces émonctoires sont :

  • Le couple foie / intestin, destiné à évacuer les déchets plutôt gras
  • Les reins, dédiés aux déchets acides « forts » (issus notamment des protéines animales)
  • Les poumons, qui libèrent les acides volatiles
  • La peau, organe mixte, qui à travers la sueur, évacue les acides, et à travers le sébum, évacue les déchets gras

Au préalable…

Vous l’aurez deviné, la detox consiste à solliciter nos émonctoires afin de libérer nos déchets. Mais si ce n’était que ça ce serait trop simple.

La période de detox s’accompagne de deux autres phases ou principe : la première joliment appelé « assécher la source des surcharges » consiste simplement à éviter d’ajouter des déchets à notre corps alors que nous sommes justement en train de le nettoyer. Sinon, ce serait comme si, alors que vous êtes en plein ménage, vous décidiez d’un seul coup de faire du shopping et des courses et de nouveau remplir vos placards de futilité. Autrement dit, on évitera de faire une cure de croustillons sur les foires de mars alors qu’on est en pleine detox.

La deuxième phase concomitante se nomme, dans notre jargon naturo, la « libération cortico-diencéphalique ». En clair, la detox est holistique. Elle ne concerne pas seulement le corps, mais également la tête et tout ce qui va avec. Des techniques comme la relaxation, la méditation, la marche en plein conscience, la sophro peuvent nous aider à débrancher notre tête en la coupant d’idées parasites.

Et maintenant ??

Vous l’aurez compris, une vraie cure de detox ne consiste pas seulement à prendre pendant un mois chaque matin une ampoule d’artichaut/radis noir. Une detox se prépare. Ensuite seulement on peut commencer à stimuler nos émonctoires. Pour cela néanmoins, certains éléments fondamentaux sont à prendre en compte :

  • Notre degré d’encrassage
  • Et notre vitalité

Si notre degré d’encrassage est élevé, et si notre vitalité est faible, on ira pianissimo. Mais comment le savoir ??? Certains signes peuvent nous guider : des difficultés à digérer, une bouche pâteuse le matin, peuvent ainsi révéler une saturation hépatique. Une grosse fatigue, une convalescence peuvent nous amener à privilégier une période de revitalisation avant d’entamer une detox. Si vous avez un doute, un naturopathe pourra vous aider.

Bon, et sinon ????

Plusieurs possibilités s’offrent à vous.

Detoxifier votre foie : artichaut, romarin, radis noir, curcuma… La plupart des compléments alimentaires détoxifiant que vous trouverez en boutique bio cible le foie et la vésicule biliaire. Attention toutefois : la plupart de ces plantes sont à éviter si vous avez un calcul biliaire. Autre chose aussi : pour que cette detox vous soit profitable, veillez bien évidemment à ne pas être constipé. Le recours à du psyllium blond (1 cuil à café dans un grand verre d’eau 1 à 3 fois par jour) peut vous aider, tout comme la mauve, la guimauve (la plante, pas le bonbon ;-), les graines de chia ou de lin… En revanche, évitez les plantes irritantes comme la séné ou la bourdaine.

Buvez bien : buvez, éliminez, disait la pub. En effet, la première chose à faire est de bien vous hydrater, mais pas avec n’importe quelles eaux. Choisissez de préférence des eaux faiblement minéralisées comme la Mont roucous, la Volvic en supermarché, la rosée de la reine ou la Montcalm en boutique bio, car « l’eau est plus importante par ce qu’elle emporte que par ce qu’elle apporte ». En complément, vous pouvez utiliser des plantes pour drainer, comme l’orthosiphon, la piloselle, la reine des prés, le pissenlit…

Respirer : On ne va évidemment pas drainer les poumons. Mais respirer au grand air, purifier votre maison grâce aux huiles essentielles peuvent vous aider à respirer à pleins poumons. L’activité physique, qui est la seule technique à stimuler l’ensemble de vos émonctoires est aussi à privilégier. En accélérant votre respiration, en stimulant votre circulation, elle participe à l’évacuation de vos déchets, qu’ils soient acides ou « mucosiques ». Alors ne vous en privez pas. Et puis c’est très bon pour le moral.

Transpirer : En plus de l’activité physique, il y a le sauna, le hammam, les bains chauds (attention si vous avez mauvaise circulation…). N’oubliez pas que votre peau est la première barrière entre le monde extérieur et votre monde intérieur, et que c’est un organe mixte, propice à éliminer toutes sortes de déchets.

Les monodiètes : réalisées avec des aliments d’origine végétale – riz semi-complet, pomme/compote, pommes de terre, ou jus vert (mélange de fruits et de légumes à feuilles vertes) – les monodiètes permettent au système digestif de se mettre au repos, tandis que l’énergie qui n’est pas mise dans la digestion servira à nettoyer votre corps. Ces monodiètes peuvent être effectuées toute l’année, un soir par semaine par exemple. En période de detox, on peut les allonger… Sur une journée par exemple, un week-end, voire plus… Plus douce que le jeûne, et plus facile aussi, la monodiète peut nécessiter une petite préparation. On veillera ainsi à supprimer certains aliments les repas précédents (les excitants d’abord, alcool café, etc… Puis les protéines animales. Puis les céréales et les légumineuses), puis on les réintroduira progressivement. Ce temps de préparation se mesure en fonction de la durée de la monodiète. Plus celle-ci est longue, plus la préparation sera longue. Si c’est sur un soir, on ne fait pas de préparation.

Jeûner… Bon, là c’est l’étape ultime de la detox. Le jeûne permet, en cinq ou 6 jours, au corps de se débarrasser profondément des toxines, ou tout du moins d’une partie de ces toxines, car certaines – comme les métaux lourds – sont stockées durablement dans les corps adipeux. Mais grâce à l’autolyse, le corps réalise une sorte de régénération. A partir de 2 à 3 jours, le corps change de carburant et utilise les corps cétoniques. A ce sujet, je ne saurai que vous conseiller de pratiquer un jeûne encadré comme celui que  je propose ici.

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